Genèse de Changements

"Changements" est devenu le patronyme de ma structure juridique pour défendre au quotidien des convictions et une approche d'un métier que j'ai choisi de modeler et d'exercer différemment.

Avant la création de Changements, j'ai travaillé dans des SSII dont l'unique objectif était d'attirer des nouveaux clients et de croître pour viser x millions de CA. Ces SSII visait le futur et l'EBITDA.

Rien de mal à cela en soi, mais, premier décalage, ce n'est ni mon chemin ni mes attentes.

Je voulais remplir chaque journée de moments constructifs d'échanges et d'interactions avec des personnes, et d'avancées concrètes sur le paramétrage de modèles qui sont opérationnellement utiles aux clients.

Je suis axé sur le présent et les personnes, les deux seules réalités qui existent à mes yeux.

Autre point de décalage : mon approche est celle d'un artisan qui fait du haut de gamme sur mesure, et ce n'était pas compatible avec certaines réalités auxquelles les SSII où j'ai travaillées étaient confrontées.

Selon moi, la valeur ajoutée apportée au client doit être maximale à chaque instant, et je réclame en permanence de la part d'un intervenant un niveau d'expertise, d'efficacité et de qualité sans concession. Je commence par appliquer ces exigences à moi-même. Pour moi, une journée qui ne remplie pas ces critères ne doit pas être facturée au client.

Je crois en la parole donnée, en la promesse faîte. Quand un client vous fait confiance, il y a un engagement tacite : vous devez l'amener au succès, dans les budgets et les délais annoncés.

Les SSII où j'ai travaillées avaient une autre interprétation de la signature d'un client : en tirer le maximum de bénéfices, c'est à dire vendre des jours et des jours, et réduire les coûts. En 2007, ce conflit avec mes valeurs était devenu intolérable. Changements venait de naître dans mon esprit comme étant la seule alternative et issue.

J'ai toujours et je suis encore mal à l'aise avec les kilo-semaines facturées en direction de projet creuses, stériles et déconnectées de la réalité et du savoir. Ce sont ceux qui font les projets de manière opérationnelle qui savent ce qui se passe et quelles sont les difficultés rencontrées, pas les directeurs de projets externes qui interviennent sans préparation en comité de pilotage deux heures par mois facturées une journée.

J'ai voulu que Changements se focalise sur les aspects concrêts des projets. Et depuis 2008, ça marche !