3 Conditions pour qu'une évolution soit un succès

Article publié par Michel Maurel le 07/03/2014 à 16:41
Catégories : Anaplan, Comparatif logiciels, Bonnes Pratiques
Tags : Anaplan, Excel

3 Conditions pour qu'une évolution soit un succès

D'un point de vue systémique, et quel que soit le domaine, une nouveauté constitue une évolution et donc un succès quand elle combine les 3 propriétés suivantes :

·        Intégration

·        Création

·        Transcendance

L'intégration consiste à assurer la continuation et la persistance de ce qui fonctionnait bien avant. En d'autres termes, veiller à ne pas perdre les avantages des solutions précédentes.

La création permet d'apporter une solution à un problèmequi n'en avait pas jusque là, de répondre à un besoin non couvert à ce jour, de proposer une nouveauté améliorant l'ancien système.

La transcendance consiste à fusionner la création et l'intégration pour obtenir une nouvelle solution qui va au-delà de la somme des deux (création + intégration).

Une nouveauté ou un changement apportant certes une création mais sans intégration (de ce qui existait avant) va vivre quelques temps mais va finir par s'éteindre. C'est l'échec assuré et annoncé.

 

Mise en perspective des évolutions réussies et des échecs informatiques

De la calculatrice à la base de données relationnelle

Appliquons ces principes fondamentaux au domaine de l'informatique.

Le besoin initial auquel va répondre l'informatique est de calculer plus vite. La réponse, l'évolution, c'est la calculatrice des années 70, limitée aux 4 opérations de base : on garde les règles mathématiques (intégration) mais on automatise grâce à la technologie (création). La calculatrice est la première transcendance.

Le problème de la calculatrice c'est qu'il est impossible de stocker plusieurs occurrences, ni de gérer des transactions successives, un flux, un processus.

La solution au problème de la calculatrice, c'est la base de données relationnelle : pouvoir stocker et rappeler rapidement des transactions unitaires pour les enrichir et les faire évoluer.

La base de données relationnelle respecte la phase d''intégration (la possibilité de calcul) et la phase de création : la possibilité de stockage. C'est la transcendance de la calculatrice, qui débouche in fine sur l'informatique transactionnelle telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Mais peu à peu, un problème et deux nouveaux besoins vont sortir de terre avec les nouvelles possibilités de traitements apportées par la base de données relationnelle.

Le problème est l'extrême difficulté de faire évoluer ce qui existe. Les deux nouveaux besoins sont :

1 - les extractions et analyses des gros volumes, et

2 - la construction de processus et analyses par l'utilisateur lui-même - avec de nouveau la possibilité de les faire évoluer.

 

Dan Bricklin : La cellule et le tableur ou l'évolution presque réussie

La réponse au problème de la flexibilité et de l'autonomie des utilisateurs est apportée par Dan Bricklin qui invente le tableur en janvier 1979, autour de la notion de cellule.

La cellule est la véritable évolution, et elle constitue la partie création du système : le tableur répond au besoin de flexibilité (création), de gestion et de pilotage par l'utilisateur (création). La cellule est une évolution en grande partie réussie parce qu'elle n'oublie pas la phase d'intégration : la cellule stocke de l'information (intégration), permet des saisies (intégration) et des calculs (intégration).

Le tableur, grâce à la cellule, combine Intégration et Création pour offrir quelque chose de plus vaste et de plus puissant. C'est la transandance à la fois du papier mais aussi d'une partie de l'informatique classique de cette époque (production de rapports).

Par contre la cellule oublie malgré tout la notion de relation (perte dans la phase d'intégration). La phase de transcendance existe mais n'est que partielle.

Par son succès, la cellule (le tableur) va à son tour poser le problème du volume, des temps de calculs dynamiques au-delà d'un certain volume, et de l'interaction. Parce que la cellule est individuelle et qu'il lui manque la notion de relation. La phase d'intégration initiale était incomplète et va peu à peu montrer ses limites. La transcendance naissante tend aujourd'hui à s'essouffler.

 

L'Olap pur ou l'échec annoncé

Peu après le tableur, l'Olap est créé dans le but exclusif d'extraire, stocker et restituer analyser les gros volumes à partir de données existantes.

L'Olap est donc bien une création, mais il lui manque toute la phase d'intégration.

L'Olap a  oublié d'intégrer la saisie de données, la flexibilité de la cellule, la gestion du texte, la capacité laissée à l'utilisateur de piloter lui-même son propre processus.

L'Olap est une super-calculatrice, du moins selon les standards de l'époque, mais c'est aussi une impasse dans la chaine de l'évolution. Sans intégration (au sens systémique retenu ici, reconduite des fonctionnalités existantes), réservé à une élite d'experts, les besoins de la génération précédente ne sont pas couverts et la phase de transcendance est impossible.

 

Michael Gould et l'Hyperblock, l'évolution réussie

Avant 2008, les tentatives de résolution des problèmes de l'informatique ont échouées parce qu'elles ont omis l'une ou l'autre des règles de base de l'évolution : intégration, création, transcendance.

En 2008, Michael Gould invente l'Hyperblock : c'est Anaplan, à la fois une intégration et une création.

Anaplan intègre les avantages de la base de données relationnelle, de la cellule, et de l'Olap, puisque l'hyperblock est issu de l'idée de simplifier mais aussi de bénéficier et de cumuler des avantages des technologies existantes (intégration).

Avec Anaplan, Michael Gould  invente aussi une plateforme unique, simple, et vient créer des notions innovantes telles que le Living Blueprint et le calcul au niveau du Line Item (création). C'est plus fort que la cellule, plus fort que l'Olap, plus fort que la base de données transactionnelle.

Intégration totale plus création très novatrice, la transcendance est immédiate.

 

Prospective

Anaplan est le logiciel qui va faire disparaitre l'Olap, et potentiellement le tableur parce que 99% des apports du tableur (la cellule, la flexibilité, l'accès facile pour l'utilisateur métier) sont intégrées dans Anaplan.

Le seul avantage résiduel du tableur sur Anaplan est la capacité d'imprimer sur du papier de manière flexible et personnalisée. Mais le besoin d'impression va tendre à disparaître.

Et même si il manque encore des briques, et que je suis l'un des seuls à m'avancer aussi loin, il est évident qu'Anaplan a également le potentiel de faire disparaitre la base de données relationnelle.

Anaplan est-il amené à envahir le marché et faire disparaître les autres logiciels ?

Si on se base sur l'analyse systémique, cela ne fait pas l'ombre d'un doute.

De nombreux acteurs et conflits d'intérêts politiques et économiques vont retarder l'échéance, mais face à la révolution que constitue l'hyperblock, la messe est dite pour les autres technologies.

 

 

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