Les 4 raisons de la survie actuelle des logisaures

Maintenant que nous avons de plus en plus d'entreprises utilisatrices d'Anaplan, pour des cas d'utilisation d'une variété et d'une richesse jamais égalées par aucun des vieux logisaures, il n'y a plus de doute : Anaplan va envahir le marché, les vieux logisaures poussifs (TM1, Hyperion, BPC) n'ont pas l'ombre d'une chance de survie.

 

Les logisaures ne survivent aujourd'hui que pour quatre raisons :

 

Le parc installé : pas facile pour un DAF ou un DSI d'investir de nouveau dans un autre logiciel, même si on en mesure la supériorité incontestable, alors que l'on vient de dépenser quelques centaines de milliers d'euros sur les 3 ou 4 dernières années pour des résultats soit désastreux (poubelle directe pour le logiciel et le projet qui n'a jamais vu le jour) soit relativement contestables et mitigés. Il faut un sacré courage pour aller voir son DG et lui "vous savez le million que nous avons dépensé depuis 3 ans, et qui n'a servi à rien ou à pas grand chose, et bien on peut le mettre à la poubelle et refaire tout sur Anaplan, c'est infiniment mieux et en lus, cette fois, cela va marcher".

 

La force commerciale des 3 gros : IBM, Oracle et SAP ont du poids, ils pèsent de tout ce poids dinosaurien pour imposer leurs logisaures obsolètes mais rentables, et vendre les centaines de journées de consulting qui vont avec. Pas simple de combattre ces géants, d'autant plus qu'il existe des jeux politiques entre les acteurs qui ne facilitent pas les choses.

 

Le cloud : certains ont peur de passer sur le Cloud. C'est un argument psychologique, donc sincèrement respectable. Mais c'est celui qui va tomber le premier, comme la peur d'utiliser sa carte bleue sur le web est tombée en quelques mois. Le gouvernement britannique vient d'ailleurs de montre l'exemple : le passage au tout cloud pour faire des économies. Le cloud joue aujourd'hui contre Anaplan pour certaines personnes, mais pour combien de mois encore ? Et d'un coup, ce sera l'inverse, le Cloud jouera en faveur d'Anaplan.

 

Le business modèle des SSII et les armées de consultants qui facturent des jours d'intervention sur les logisaures : impossible d'abandonner ce modèle du jour au lendemain, au delà des bénéfices engrangés, il y a les hommes et les femmes qui en vivent. 

 

Alors les SSII font comme le textile en France dans les années 1970, comme la sidérurgie française des années 1980, comme toutes ces usines qui se sont battues pour tenir coûte que coûte avant de se rendre à l'évidence : le marché n'était plus là, le marché avait changé et n'achetait plus les produits fabriqués, parce que les clients s'étaient tournés vers d'autres fournisseurs et d'autres produits. 

 

Mais les SSII qui vivent grâce aux logisaures vont se trouver confrontées au même problème que le textile, l'acier ou tous les autres avant eux : les entreprises vont se tourner vers Anaplan, comme les consommateurs se sont tournés vers les TV écrans plats ou les smartphones.

 

C'est comme cela que les logisaures vont mourir : ils vont tomber dans l'oubli parce que les entreprises vont se ruer vers Anaplan dès qu'elles auront eu la chance de simplement mesurer et comprendre la différence.

 

A nous d'inventer une nouvelle manière de vivre d'un marché qui évolue, et de nouvelles prestations à haute valeur ajoutée à facturer à nos clients.

 

 

Bien cordialement.

Michel Maurel.